Productivité et compétitivité : quelles compétences à privilégier ?

Gestion des compétences – GPEC – 10/01/2023

Productivité et compétitivité : quelles compétences à privilégier ?


Dans son troisième rapport, publié en 2022, le Conseil national de productivité livre son analyse des atouts des entreprises françaises pour innover et se transformer. Trois dimensions sont mises en avant : l’importance de la diversité, la prépondérance croissante des soft skills, et la nécessité de s’appuyer sur des managers hautement qualifiés.


Près de trois ans après le début de la pandémie, qui a fragilisé de nombreux secteurs d’activité et obligé la plupart des entreprises à revisiter leurs process et leur fonctionnement, comment la France peut-elle tirer son épingle du jeu ? Sans surprise, les compétences présentes dans les organisations représentent le principal facteur expliquant les écarts de productivité, du fait de leur rôle dans l’innovation et la diffusion de nouvelles technologies. L’analyse effectuée par les experts du Conseil national de productivité (CNP) le confirme, tout en mettant en lumière les éléments les plus différenciants.

L’un d’eux renvoie à l’importance, largement admise aujourd’hui, des soft skills, et à la place prépondérante que certaines occupent dans la dynamique d’innovation. Sept sont particulièrement impliquées, d’après les méta-analyses de résultats de recherche : communication, collaboration, pensée rationnelle, extraversion, persévérance, ouverture et empathie cognitive. Or, comme le rappellent les auteurs du rapport, « ces soft skills sont le plus souvent mal définies, difficiles à évaluer, et par suite, mal pilotées par les politiques publiques et mal maîtrisées par les gestionnaires ». C’est donc un axe de travail à privilégier, notamment au sein des entreprises. 


Former les collaborateurs de tous niveaux de qualification


Une conclusion complémentaire du CNP confirme par ailleurs la plus-value apportée par la diversité et la complémentarité des profils (en termes culturels, disciplinaires et professionnels) pour innover. Les entreprises les plus productives sont, en général, plus proches de la parité entre les genres et misent sur la diversité de pays d’origine et de générations.

Le rapport livre également des éclairages précieux sur le lien entre productivité et niveau de compétences. En France les salariés hautement qualifiés représentant ainsi, en moyenne, un tiers de la main-d’œuvre des entreprises les plus productives. C’est en moyenne plus de deux fois plus que dans les entreprises les moins productives. Globalement, l’analyse remarque une tendance internationale à l’augmentation de la proportion des salariés disposant d’un haut niveau de qualification. Or, comme le rappelle le CNP, « les employés moyennement et peu qualifiés restent toujours indispensables pour les entreprises les plus performantes ». Attention, donc, à ne pas les négliger dans les politiques de GPEC et les orientations du plan de développement des compétences. Par ailleurs l’importance d’un haut niveau de compétences (hard skills comme soft skills) chez les managers est confirmée par le rapport. C’est donc un élément clé de la performance de l’entreprise et de sa productivité.



Miser sur la diversité des profils et sur la mise en valeur des soft skills


Quels enseignements faut-il tirer de l’analyse du CNP ? Le principal est sans doute « l’importance cruciale d’augmenter l’offre de capital humain, sa qualité et son utilisation pour améliorer la productivité des entreprises ». Plusieurs directions peuvent être privilégiées, dont certaines concernent directement les entreprises : accroître le recours à l’apprentissage et en augmenter la qualité ; mieux former les managers ; et promouvoir la diversité.

L’accent doit également être mis sur la reconnaissance des soft skills propres à favoriser une innovation et une transformation réussies des organisations, en tâchant notamment de :
• Former et accompagner l’individu dans la prise de conscience, la mobilisation et la légitimation des soft skills acquises ;
• Soutenir le management et les collectifs de travail dans l’intégration d’une diversité de profils, et dans la reconnaissance des compétences transversales associées ; 
• Et aider l’organisation à développer un contexte de travail et un environnement organisationnel favorables au développement des soft skills.

Ces trois axes de travail ont donc intérêt à rejoindre la feuille de route RH pour 2023, avec le responsable formation en première ligne pour les concrétiser – et ainsi contribuer à l’innovation et à la transformation de l’entreprise.


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Jérôme Lesage
Le blog de la formation


 

 

 

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Quel est l’objectif du rapport 2022 du Conseil national de productivité (CNP) ?

Il s’agit, pour les experts, de dresser un état des lieux des points forts des entreprises les plus productives dans un contexte post-Covid, en particulier pour identifier les facteurs contribuant à leur capacité d’innovation et de transformation.


Quelles sont leurs principales conclusions ?

Les recommandations du CNP sont de trois natures : favoriser la formation aux compétences transversales et leur mobilisation, développer une culture « soft skills » dans l’organisation, et renforcer la diversité au sein des équipes.


Comment le responsable formation peut-il contribuer à une meilleure productivité de l’entreprise ?


Le rapport met en lumière l’importance de ne pas négliger la montée en compétences des collaborateurs moyennement ou peu qualifiés. Le service formation est également attendu pour intégrer davantage les soft skills dans le plan de développement des compétences.





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