Pourquoi les Français aiment apprendre

Gestion des compétences – GPEC – 03/10/2023

Pourquoi les Français aiment apprendre



Comme l’ont démontré différents sondages, les actifs reconnaissent les vertus de la formation professionnelle sur le maintien de leur employabilité. Avec son premier baromètre dédié à « la relation des Français à l’apprentissage, la formation et l’emploi », le Groupe IGS apporte un éclairage complémentaire sur les motivations, mais aussi les freins, qui impactent l’appétence à se former. 


« Dans un environnement en totale métamorphose, avec des usages qui se réinventent dans le monde du travail, il est plus que jamais important de comprendre le rapport à l’apprentissage et à la formation. C’est d’autant plus crucial que s’expriment de nouvelles ambitions, professionnelles, sociales, marquées notamment par la quête de sens et la volonté de contribuer à la réduction de l’impact des activités humaines sur la planète. » Ces quelques mots de Stéphane de Miollis, directeur général exécutif du Groupe IGS, prononcés lors de la présentation des résultats du baromètre, posent le cadre : comment les actifs Français se situent-ils par rapport à l’apprentissage et à la formation professionnelle ? L’étude, conduite auprès de 4 000 répondants, fournit plusieurs éléments de réponse qui intéresseront les entreprises et les responsables formation. 


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Une prise de conscience de l’impact des grandes mutations sur le travail 


Pour plus de huit Français sur dix, c’est une certitude : personne n’exercera plus le même métier toute sa vie. Le fait de devoir adapter son panel de compétences, tout au long de sa carrière, fait donc consensus aujourd’hui – comme le démontre le succès du CPF. Mais cette prise de conscience largement partagée s’accompagne aussi de craintes. L’enquête met notamment en lumière un sentiment d’inquiétude face à la montée en puissance des avancées technologiques, comme l’intelligence artificielle, les métavers ou la réalité virtuelle. 

Ainsi, un répondant sur deux estime que, dans un futur proche, les robots et l’IA remplaceront l’homme au travail. Ils sont à peine plus nombreux (55 %) à se considérer comme prêts à s’adapter aux évolutions rapides des nouvelles technologies. Enfin, à l’heure de la transformation des emplois pour concrétiser la transition écologique, trois quarts se déclarent soucieux des enjeux environnementaux. Soit autant d’axes de développement des compétences à décliner dans les programmes de formation. 

 

Motivation à apprendre : avant tout une question de bénéfices personnels


« Apprendre de nouvelles choses » et le « développement intellectuel » font partie des éléments les plus importants dans la vie des Français. Toutefois, et de manière assez surprenante, l’apprentissage est davantage associé à des bénéfices personnels (quête de sens, culture générale, etc.) qu’à des gains professionnels – efficacité, employabilité… Thibaud Boury, directeur Opinion, data et intelligence d’Angie, qui a réalisé le baromètre, s’appuie sur d’autres résultats pour nuancer cette distinction personnelle-professionnelle, et rappeler l’impact de la formation dans la sphère du travail : « Les personnes en situation d’apprentissage sont plus optimistes à l’idée de trouver leur place dans un monde en mouvement. Plus cette situation d’apprentissage est concrète, par exemple en lien avec une reconversion, plus le projet est précis, et plus les actifs se déclarent confiants pour embrasser les opportunités. » 

Les personnes en situation d’apprentissage, formelle (formation continue, dispositifs d’alternance, etc.) ou non, posent aussi un regard radicalement plus optimiste sur la société que les non-apprenants : elles se sentent actrices du monde de demain (66 %, contre 51 %), et six sur dix estiment maîtriser le monde de possibles qui leur est offert. Soit une manière de se considérer préparé aux transformations à venir, en conjuguant à la fois leurs motivations d’apprenants, les besoins des entreprises et un impact sociétal à long terme. 


Lever les freins pour instaurer une culture de la formation 


Pourtant, la place dédiée à l’apprentissage par les Français reste aujourd’hui secondaire : 44 % d’entre eux déclarent ne jamais se consacrer à un cours ou une formation – en dehors de ce qui est proposé ou imposé par leur employeur. Alors que les Français reconnaissent majoritairement les bénéfices de la formation sur la confiance en soi, celle-ci est aussi un facteur de blocage au moment de choisir un programme : la peur de ne pas être à la hauteur est par exemple le premier frein exprimé par les alternants. D’autres éléments sont mis en avant, comme le manque de temps, qui limite les projets de formation.  

Pour Ludovic Taphanel, directeur des programmes de IGS-RH et chercheur chez IGS, « il y a un travail à mener pour démystifier l’action de formation, souvent considérée comme longue, coûteuse, compliquée… Or il est possible de s’engager dans une dynamique de diplomation sur plusieurs années, à son rythme, avec des formats plus courts et modulaires. Par ailleurs, il est essentiel de poursuivre la sensibilisation sur le fait que l’on peut se former à différents moments de notre vie, et qu’il n’est jamais trop tard. » 



Jérôme Lesage PDG de Place de la formation


Jérôme Lesage
Le blog de la formation



 

 

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Quel est le niveau de conscience des actifs par rapport aux mutations du travail ? 

D’après le baromètre IGS consacré à la relation des Français à l’apprentissage, la formation et l’emploi, la grande majorité estime qu’il faudra changer de métier et adapter ses compétences. Conscients des enjeux de transition écologique, et soucieux d’y contribuer, ils manifestent en revanche une forte crainte vis-à-vis des nouvelles technologies. 


Quelles sont les principales motivations à apprendre ? 

Si apprendre de nouvelles choses fait partie du top 3 des aspects les plus importants de leur vie, les Français mettent davantage l’accent sur les bénéfices personnels que sur les impacts professionnels. Être en situation d’apprentissage les rend par ailleurs plus optimistes pour trouver leur place dans un monde en mutation. 


Quels freins restent à lever ? 

Le manque de temps, mais aussi de confiance en soi, sont les principales limites avancées par les Français interrogés par IGS. Il est également important de libérer la formation professionnelle des stéréotypes qui pèsent sur son image, et de rappeler qu’elle peut s’adresser à chacun de nous, tout au long de notre carrière. 





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