La formation, un enjeu de fidélisation des talents

Gestion des compétences – GPEC   — 14/05/2024

La formation, un enjeu de fidélisation des talents


Après une période de « grande rotation », le marché de l’emploi se stabilise et les salariés aspirent à davantage de stabilité. Ce qui ne signifie pas forcément un plus haut niveau de satisfaction envers leur emploi et leur entreprise… Il est donc temps de placer l’expérience collaborateur au cœur des politiques RH, en mettant notamment l’accent sur les perspectives d’évolution professionnelle.

 

 

2024 semble marquer un tournant dans les relations entre candidats et employeurs. D’après la récente étude du cabinet Robert Half sur le marché de l’emploi, la période post-Covid, caractérisée par un marché de l’emploi très favorable aux premiers, cède aujourd’hui la place à un rééquilibrage du rapport de force avec les seconds. Les actifs ont désormais moins d’opportunités pour changer d’emploi, et en manifestent moins l’envie ; mais dans le même temps, leur niveau de satisfaction vis-à-vis de leur situation professionnelle ne progresse pas.


« La période post-pandémique a très fortement stimulé les aspirations au changement et offert une flexibilité qui jusque-là n’existait pas, confirme Matthieu Imbert-Bouchard, directeur général de Robert Half France. Cette page semble aujourd’hui se tourner avec un recul sensible des attentes exprimées sur des marqueurs emblématiques tels que l’équilibre vie pro/perso ou les désirs de reconversion et une plus grande frilosité des salariés à quitter leur entreprise. Ces attentes n’ont pas disparu, mais composent désormais avec d’autres critères liés au contexte actuel, comme une demande de sécurité financière et de transparence accrue, ainsi que des attentes fortes sur la formation et leur employabilité future. »



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Moins d’opportunités de changement, au risque du désengagement


Les données de l’étude apportent des éléments tangibles à cette analyse : en 2023, 40 % des salariés interrogés indiquaient être régulièrement sollicités par des recruteurs. Un an plus tard, cette proportion a chuté de sept points. Cette baisse ne semble pas frustrer les actifs en poste, qui expriment moins d’envies de mobilité : 43 % des salariés s’estiment en recherche active ou à l’écoute d’opportunités, soit un recul de 10 points en un an. Ainsi, près d’un collaborateur sur deux affirme ne pas être à la recherche d’un nouvel emploi.

Il serait logique de penser que cette tendance à la stabilité, après une période de difficultés d’embauche, a de quoi rassurer les employeurs. Or le risque est grand d’un désengagement, d’un quiet quitting qui ne serait ni profitable aux entreprises, ni aux salariés. Après une baisse marquée entre novembre 2022 et avril 2023, le niveau de satisfaction exprimé par les salariés au sujet de leur emploi actuel n’augmente pas en 2024. Sept sur dix se considèrent comme satisfaits, et seul un sur cinq est très satisfait. L’enquête permet d’en savoir davantage sur leurs attentes, qui ont tendance à se diversifier.



Des collaborateurs en attente de challenges et de responsabilités


Ainsi, si l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle, la qualité de l’ambiance de travail et la flexibilité restent plébiscités, un tiers des salariés mentionne désormais la solidité financière de l’entreprise comme levier de fidélisation. Du côté des facteurs qui pourraient inciter les collaborateurs à changer d’employeur, le salaire reste le critère principal (mentionné par une personne sur deux), il est aujourd’hui suivi par le sentiment d’ennui dans sa fonction – qui était en cinquième position en 2023. Troisième raison invoquée : la volonté de faire évoluer sa carrière et d’avoir davantage de responsabilités.

Pour favoriser l’engagement et la motivation des salariés, et éviter ainsi qu’ils ne se portent candidats à un autre emploi, les employeurs ont tout intérêt à repenser – et à renforcer – l’expérience collaborateur qu’ils proposent. L’ennui au travail et le manque de perspectives professionnelles peuvent être combattus en offrant des parcours personnalisés de développement, de promotion et de mobilité interne. Et en proposant une gamme de formations adaptée à cette appétence pour la montée en compétences, le changement de carrière et la responsabilisation.

Le rapport 2024 de ManpowerGroup, dédié à l’ère de l’adaptabilité, va dans le même sens : par exemple, 60 % des 18-24 ans attendent que leur entreprise leur propose des parcours de développement sur-mesure. Les experts du cabinet d’intérim recommandent ainsi aux entreprises d’élaborer une expérience collaborateur adaptée aux besoins de chacun. Une démarche qui implique de mettre la formation au premier plan de la stratégie RH.

 

 

 

Jérôme Lesage PDG de Place de la formation


Jérôme Lesage
Le blog de la formation




 

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Comment les actifs et les recruteurs considèrent-ils le marché de l’emploi en 2024 ?

D’après une étude du cabinet Robert Half, les salariés sont moins « chassés » qu’au cours des années précédentes, et aspirent moins fortement à changer d’emploi. Cette tendance à la stabilité s’accompagne d’un taux de satisfaction dans l’emploi qui stagne.


Quelles sont aujourd’hui les attentes des salariés ?


Si la flexibilité, l’équilibre des temps de vie et l’ambiance de travail restent importants à leurs yeux, ils mettent davantage en avant les perspectives d’évolution et la prise de responsabilités. Ils sont également plus vigilants au risque d’ennui professionnel.


De quelle façon les employeurs peuvent-ils répondre à cette diversité d’attentes ?

Cette nouvelle donne, qui signale un risque accru de désengagement, appelle une expérience collaborateur plus qualitative et personnalisée de la part de l’employeur, avec la formation comme axe majeur de la politique RH.






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