ChatGPT : quels impacts à venir sur les métiers ?

Gestion des compétences — GPEC – 11/04/2023

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Dans une actualité sociale et géopolitique particulièrement chargée, cette solution d’intelligence artificielle générative a réussi à faire le buzz. Au-delà de premiers usages controversés par des étudiants, ChatGPT représente un bond technologique que les employeurs, et les services RH, ne peuvent ignorer. 

Jamais une technologie de traitement des langues n’a été autant médiatisée. Depuis son lancement, fin novembre 2022, la solution d’IA générative développée par la société OpenAI est largement utilisée et commentée, et les experts s’attachent à imaginer des usages. Comment expliquer un tel succès ? Pour Thierry Poibeau, chercheur à l’ENS-PSL, « ChatGPT a permis un saut qualitatif : il est capable de répondre, de manière souvent pertinente, à presque n’importe quelle requête en langage naturel ».

Générer du contenu qualitatif sur un thème précis : les champs d’application de l’IA générative semblent sans fin, du droit à la médecine, de la comptabilité au développement web, en passant par le journalisme et la communication. Les métiers RH sont également concernés. Par exemple, dans le domaine du recrutement, où la solution d’IA peut contribuer à la rédaction des offres d’emploi ou des réponses aux candidatures.

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8 métiers sur 10 impactés sur une partie des tâches


Plutôt que se demander quels métiers risquent d’être impactés par ces technologies, n’est-ce pas plutôt l’inverse que l’on devrait envisager – à savoir, quels métiers seront épargnés ? D’après une étude menée par OpenAI, Open Research et l’université de Pennsylvanie, ce ne serait pas moins de 80 % des emplois qui pourraient, à plus ou moins long terme, être transformés. Pour parvenir à cette conclusion, qui relève avant tout d’une projection, les chercheurs ont retenu plus d’un millier de professions. Pour chacune d’elles, ils ont détaillé les tâches associées, avant d’évaluer lesquelles seraient réalisées plus rapidement (d’au moins 50 % de gain de temps) avec ChatGPT.

D’après leurs résultats, 80 % des emplois seraient concernés pour au moins 10 % des tâches, avec un pic à un sur cinq dont la moitié des tâches serait affectée par le recours à l’IA générative. Parmi ces professions particulièrement impactées : analyste, comptable, concepteur d’interfaces web et numériques, auteur, journaliste, mais aussi mathématicien ou encore sténographe juridique.

 


Vers une nouvelle complémentarité homme-machine


Si les auteurs de l’étude ont conscience des limites de leurs résultats – toutes les professions ne se prêtent pas à un tel découpage de tâches – cette recherche a le mérite de poser la question de la place de l’intelligence artificielle dans la transformation des métiers. Pour les responsables formation, il y a donc là un nouveau terrain de réflexion – et d’action – pour voir jusqu’à quel point leur organisation risque d’être concernée. Il est évident, par exemple, que les activités de conseil, comme les autres dites « intellectuelles », vont être davantage touchées que celles du BTP.

Le service RH est donc attendu pour entrer dans un niveau de granularité plus fin, afin d’examiner chaque métier au prisme du recours à l’IA générative. Une base indispensable pour envisager des formes de coopération homme-machine, dans lesquelles la seconde ne remplace pas la première mais vient en support, dans une logique de complémentarité – similaire à celle, déjà annoncée, du manager « augmenté »


ChatGPT, une innovation qui peut inquiéter


Un autre point sur lequel le responsable formation peut intervenir concerne les perceptions et craintes des collaborateurs envers l’intelligence artificielle. D’après une étude de Jobteaser, la génération Z (celle des personnes nées entre 1997 et 2010) est la plus enthousiaste quant à l’utilisation de l’IA dans le cadre professionnel. Ils considèrent qu’elle facilitera leur quotidien (82 %), libérera du temps de travail (81 %) et créera de nouveaux emplois (64 %). Mais c’est aussi, paradoxalement, la génération la plus inquiète, avec six sur dix qui craignent son impact sur leur carrière…

De la communication – et de la pédagogie – sont donc attendues pour évoquer ces technologies, leur fonctionnement et leurs limites, leurs intérêts pour les utilisateurs, mais aussi pour rassurer l’interne sur la prise en compte, par la DRH, de ce sujet dans les futures projections de GPEC.

 

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Jérôme Lesage
Le blog de la formation



 

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Quel pourrait être, à l’avenir, l’impact de l’IA générative sur les métiers ?

D’après une récente évaluation, 80 % des métiers seraient affectés sur au moins 10 % des tâches associées à ces professions. Un sur cinq verrait même la moitié de ses activités soutenue par l’IA générative – en termes de gains de temps.


Quels métiers sont particulièrement concernés ?


Toutes les professions dites « intellectuelles » seront potentiellement impactées par des innovations tech comme ChatGPT, en particulier celles d’analyste, de comptable ou de rédacteur. Les responsables RH sont donc attendus pour examiner chacun des métiers présents dans leur organisation, et envisager des complémentarités entre l’IA, type ChatGPT, et le collaborateur.


Comment prendre en compte l’émergence de ces technologies d’un point de vue RH ?

En plus de ce volet de GPEC prospective, le service formation est attendu pour répondre aux éventuelles craintes des salariés envers l’outil ChatGPT, en misant sur l’information, et en assurant que le sujet est bien pris en compte par l’entreprise.





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