Marché de la formation : la libéralisation au service de l’innovation

Gestion de la formation – réforme de la formation – 26/09/2023

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Les dernières réformes, notamment celle de 2018, ont rebattu les cartes en donnant de nouvelles responsabilités aux pouvoirs publics, aux entreprises et aux collaborateurs, et en favorisant l’effervescence du côté des organismes de formation et des éditeurs. Un contexte favorable à l’émergence d’innovations tous azimuts, comme l’expose le dernier livre blanc de Place de la Formation (« Formation : innover pour gagner en performance »), qui vient de paraître.

Le 5 septembre 2018, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel était promulguée. Un pas important pour réformer le système de l’apprentissage et de la formation professionnelle ; et un changement de paradigme qui n’a pas manqué de faire réagir les experts. Ainsi, comme le rappelait à l’époque Christian Batal, président du cabinet de conseil Interface, « le terme de ‘‘liberté’’ ainsi mis en avant n’est évidemment pas anodin et renvoie à une vision libérale qui vise à placer les personnes au cœur du dispositif, notamment avec un CPF traduit en euros, facilement mobilisable avec une application numérique, ainsi qu’avec la suppression des intermédiaires que constituaient les anciens Opca qui vont désormais évoluer en Opco ».

Ce nouveau cadre législatif redistribue en effet les rôles et les responsabilités des acteurs, avec notamment le salarié ou demandeur d’emploi en première ligne dans ses choix de formation professionnelle ; l’entreprise, autonome pour mettre en œuvre son plan de développement des compétences et garantir l’employabilité de ses collaborateurs ; et l’État, tenu de gérer les questions budgétaire et techniques (certification, qualité). Un contexte d’émiettement des responsabilités, appelant à la vigilance pour s’assurer de la coordination des acteurs.


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D’un monde de la formation sclérosé à une vague d’innovations


D’autres interrogations se posaient aussi sur « les contours de la recomposition du marché de la formation générés par cette loi et notamment les caractéristiques de l’offre de formation qui va se mettre en place pour répondre à ces évolutions. Quelle sera demain l’offre des organismes de formation ? Va-t-on évoluer vers un formatage particulier de l’offre qui pourrait la dégrader ? ».

Cinq ans après, un premier bilan peut être établi, levant la plupart des craintes exprimées alors. La logique de libéralisation de l’activité formation a eu des effets vertueux ; les réformes ont permis de sortir d’un monde sclérosé, marqué par l’obligation légale de dépense, au profit de la mise en valeur d’éléments essentiels pour le business – des collaborateurs impliqués, fidèles à l’entreprise, aux hard skills et soft skills à jour. Le plan de développement des compétences s’inscrit dans de nouveaux fondamentaux : on n’envoie plus les collaborateurs en formation parce qu’on a un budget à dépenser, mais pour répondre à des objectifs opérationnels et des priorités définies en amont.

La libéralisation a également stimulé le marché, en favorisant l’émergence d’idées et de concepts pour se démarquer ; pour les organismes de formation, comme pour les éditeurs de solutions digitales, cette dynamique crée l’innovation, au service d’une meilleure adéquation entre les objectifs organisationnels, les besoins individuels, et les actions de formation pour y répondre. En témoigne la multiplication de nouveaux formats pédagogiques au bénéfice des apprenants, en digital learning ou en présentiel – vidéos, podcasts, réalité virtuelle ou augmentée, etc. Des tendances de fond, permettant de définir des parcours de formation sur-mesure pour les collaborateurs.

 

La contribution du TMS à la régulation du marché


À quoi ressembleront les cinq prochaines années ? Ce vent de libéralisation et d’innovation va-t-il continuer à s’exprimer ? C’est très probable – et souhaitable, comme notre dernier livre blanc s’en fait l’écho. L’écosystème, en France, est aujourd’hui animé par de très nombreux éditeurs et start-up, les quelque 60 000 organismes de formation qui œuvrent en France rivalisent de formats pédagogiques ; du côté des pouvoirs publics, de nouveaux dispositifs s’invitent, comme la VAE inversée. Une intelligence du terrain et une logique d’expérimentation, qui vont dans le bon sens. 

S’il est impossible de savoir comment cette multiplication d’acteurs, d’initiatives et de dispositifs se régulera dans les prochaines années, il est en revanche certain que les TMS (training management solution) s’adapteront à toute évolution, quelle qu’elle soit. Disposer d’un logiciel de gestion de la formation revient à bénéficier d’un outil d’objectivation de l’activité. En récoltant de la data, par exemple sur le suivi des besoins exprimés pendant l’entretien annuel ou sur l’évaluation harmonisée post-formation, il permet d’analyser des échantillons de données et ainsi de démontrer ce qui fonctionne, ce qui peut être amélioré, voire abandonné…  Le TMS fournit des indicateurs de ROI/ROE sur l’efficacité de telle et telle formation, pour telle ou telle population, et donc permet d’évaluer la pertinence et le potentiel de telle ou telle innovation. Soit une contribution à la régulation du marché, fondée sur des preuves et des résultats, et à l’objectivation de l’activité du pôle formation de l’entreprise.


 

Jérôme Lesage PDG de Place de la formation


Jérôme Lesage
Le blog de la formation



 

 

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Quels ont été les principaux apports de la loi du 5 septembre 2018 ?

Actant la « liberté de choisir son avenir professionnel », ce nouveau cadre législatif a redéfini les rôles des pouvoirs publics, des entreprises et des actifs. Il y a cinq ans, de nombreuses questions se posaient sur l’articulation de ces responsabilités, et le risque de formatage de l’offre des organismes de formation.


Quel bilan peut être tiré cinq ans après la promulgation de la réforme ?

Les différents acteurs ont joué le jeu, comme le démontrent le succès du CPF ou l’ambition des plans de développement des compétences. La formation, plus qu’auparavant, répond à des objectifs opérationnels et stratégiques. Elle bénéficie également des multiples innovations proposées par les éditeurs de solutions digitales et les organismes de formation, au bénéfice de l’apprenant.


En quoi le TMS participe-t-il à cette dynamique vertueuse ?

En permettant de récolter et d’analyser de la data qualitative, les outils TMS (training management solution), comme celui proposé par Place de la Formation, permettent aux entreprises d’objectiver l’efficacité des innovations pédagogiques, et de contribuer ainsi à la régulation du marché.





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