VAE - Validation des acquis de l'expérience


La validation des acquis de l’expérience permet à toute personne en activité professionnelle de faire reconnaître son expérience et ses compétences non sanctionnées par un diplôme d’État, par l’obtention d’une certification. Définition de la VAE - Validation des acquis de l'expérience.

Glossaire - VAE - Validation des acquis de l'expérience

 

En quoi consiste la validation des acquis de l’expérience (VAE) ?

La VAE, validation des acquis de l'’expérience, est un droit individuel qui permet d’obtenir en France une certification professionnelle qui reconnaît une expérience et des compétences, en alternative à une formation. Toute personne peut solliciter une VAE : un salarié — quelle que soit la nature de son contrat de travail (CDD ou CDI) —, un demandeur d’emploi percevant ou non une indemnisation chômage, un non-salarié (profession libérale, travailleur indépendant, commerçant, artisan…), ou encore un bénévole d’une association ou d’un syndicat. De même, il n’y a pas de niveau d’études ou de qualification requis. Ce qui compte, ce sont les activités menées pendant une période d’au moins un an et pour lesquelles une VAE est sollicitée.

Pour le responsable de la formation, la VAE constitue un aspect à prendre en compte dans la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). En effet, elle permet la reconnaissance des compétences et de l’engagement du collaborateur concerné. Elle contribue aussi à faciliter l’évolution de carrière pour les personnes ayant le moins de qualification par exemple, ou qui ont évolué professionnellement et appris leur métier sur le terrain sans formation diplomante au préalable. Pour cela, le responsable de formation peut mettre en place un accompagnement pour le dépôt du dossier des candidats et la préparation aux examens des certifications. 


Quelles sont les étapes à suivre pour obtenir une VAE ?

L’obtention d’une validation des acquis de l’expérience repose sur le choix volontaire de la personne concernée. L’entreprise ne peut pas imposer ou refuser une démarche VAE. En revanche, elle peut inviter et accompagner ses salariés dans la reconnaissance de leur expérience par la délivrance d’une certification professionnelle. Elle peut prévoir un entretien avec les possibles candidats pour faire un point de situation et d’information sur les possibilités d’examens et le principe des certifications.

Avant toute chose, une inscription est nécessaire pour que le collaborateur s’informe sur les modalités à suivre et le processus pour aboutir à une recevabilité de la VAE. Des réunions d’information sont régulièrement organisées par les dispositifs académiques de validation des acquis (DAVA). Il y en a un par académie. Elles sont suivies d’un entretien individuel avec un conseiller VAE afin de procéder à une étude personnalisée. Sur la base de cette étude, le candidat à une VAE peut déposer une demande de recevabilité, avec les documents justificatifs des expériences concernées par la demande auprès de la DAVA. 

Au préalable, il doit effectuer une préinscription qui prend la forme d’une fiche d’informations à remplir en ligne sur le site de l’organisme de l’éducation nationale. Elle est suivie d’un mail de confirmation d’inscription et une invitation à créer son espace personnel sur le site francevae.fr. Seules les demandes déposées en ligne sont traitées. Le formulaire CERFA n’est plus pris en compte. 

Si la demande est recevable, le candidat reçoit un livret de validation des acquis à compléter. Depuis septembre 2022, ces livrets sont dématérialisés et mis à disposition sur son espace personnel. Le livret et le dossier complet de validation des acquis d’expérience professionnelle doivent ensuite être remis selon les modalités indiquées par le DAVA compétent. Ces éléments sont pris en compte pour l’évaluation effectuée par un jury, qui reçoit aussi chaque candidat pour le questionner. À l'issue de cet oral, le jury délivre la certification sollicitée dans le cadre de la VAE, de manière totale ou partielle. Charge au candidat de compléter les acquis jugés non acquis par ce jury.


Comment financer une VAE ?

Une VAE peut être financée par différents dispositifs. Dans le cas d’un salarié, si la démarche est effectuée sur proposition de l’entreprise, c’est cette dernière qui assure le financement ou son OPCA national. Pour cela une convention doit être signée entre l’entreprise et le collaborateur concerné. Si c’est un choix personnel du candidat, il peut utiliser son compte personnel de formation (CPF). Dans les deux cas, si des heures de formation sont nécessaires, l’employeur doit donner son accord pour permettre au collaborateur de suivre les enseignements sur le temps de travail et conserver son niveau de salaire.

Pour les personnes non salariées, la VAE visée est prise en charge par le droit à la formation, si elles se sont acquittées de leur contribution spécifique destinée au financement des actions de formation professionnelle continue. Elles doivent s’adresser au fonds d’assurance formation (FAF) pour obtenir un accord de financement. 

Si aucune aide ne peut être obtenue, le candidat peut financer lui-même les frais liés à sa VAE et suivre la session d’enseignement pour préparer le contenu de ll’examen devant un jury.

 

Quels sont les diplômes délivrés par la VAE ?

Selon la DEPP, Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance au ministère de l’Éducation nationale, deux tiers des demandes de VAE émanent de candidats femmes en poste d’emploi et âgées majoritairement de 30 et 49 ans. Elles sollicitent tout particulièrement des certifications professionnelles allant du CAP au BTS en lien avec les professions médico-sociales.

En 2020, le diplôme professionnel le plus accordé dans le cadre d’une VAE était le diplôme d’État d’Éducateur spécialisé (21,4% des demandes), devant le CAP Petite enfance (10% des demandes), le diplôme d’État de moniteur-éducateur (8,5% des demandes), le BTS Management des unités commerciales (7,1% des demandes) et le brevet professionnel de Coiffure (3,8% des demandes). 

Sur la base des 30 diplômes les plus demandés en 2020, il y avait : 

  • 4 diplômes d’État
  • 2 CAP (certificat d’aptitude professionnelle)
  • 14 BTS (brevet de technicien supérieur)
  • 6 Bac Pro (baccalauréat professionnel)