Bilan de compétences


Le bilan de compétences permet à une personne active de faire le point sur son parcours professionnel et ses compétences. Il permet d’identifier les besoins de formation pour réussir son évolution professionnelle. Définition du bilan de compétences.

Bilan de compétences

 

Quel est le but du bilan de compétences ?

Le bilan de compétences concerne un salarié du secteur public ou privé, mais aussi les demandeurs d’emploi. Il apporte un regard extérieur sur :

● les compétences personnelles du collaborateur,
● les compétences professionnelles,
● les aptitudes du collaborateur,
● les motivations professionnelles. 

En cela, il apporte de précieuses données objectives et subjectives sur une carrière, mais aussi la personnalité du salarié ainsi que les actions à mener. Ces éléments sont déterminants pour définir un projet professionnel qu’il s’agisse d’un développement de compétences, d’une évolution de poste dans la même branche d’activité ou d’une reconversion professionnelle. En effet, outre de préciser les intentions et envies, il pointe les éventuels besoins de formation pour basculer dans une nouvelle phase de la vie professionnelle.

Aussi, le bilan de compétence peut aussi permettre à un salarié de réunir des arguments pour négocier avec son employeur :

● une plus grande autonomie et responsabilisation dans la mise en œuvre de ses missions,
● un nouveau poste,
● une ou plusieurs formations sur les compétences à renforcer ou acquérir.


Comment se déroule un bilan de compétences ?

Un bilan de compétences est une démarche individuelle et ne fait pas l’objet de réunion ou d’interaction de groupes. Elle bénéficie d’un cadre prévu par la loi et s’applique à toutes les entreprises. Elle dure au maximum 24 heures réparties en plusieurs séances de travail avec un conseiller en orientation professionnelle. Ainsi, il peut se dérouler sur une période de plusieurs mois. Cela est fonction de la situation et des besoins propres de chaque salarié ou demandeur d’emploi selon son projet professionnel.

Quoi qu'il en soit, le bilan de compétences est réalisé en trois phases :

● l’analyse du besoin pour organiser le planning des rendez-vous et choisir les formats d’échange adéquat (présentiel, distanciel, questionnaires en ligne…) en fonction de la disponibilité, du degré d'autonomie et des objectifs de chaque personne,
● l’investigation où le bénéficiaire soit construit et valide la pertinence de son projet professionnel, soit élabore les différentes alternatives à sa situation actuelle,
● les entretiens individuels pour analyser les résultats de l’investigation et élaborer la mise en œuvre du projet professionnel ou des projets professionnels qui ont ainsi émergé.

À la fin de ce parcours pour son bilan de compétences, le collaborateur ou la personne en recherche d’emploi reçoit tous les résultats obtenus, ainsi qu’un document de synthèse d’évaluation qui permet de clarifier les acquis et les démarches mises et à mettre en place. Ces éléments sont privés. Un responsable de formation ou un manager ne pourra en avoir connaissance que si le bénéficiaire lui communique tout ou partie des documents reçus lors de cette expérience.


Quelles sont les questions posées lors d’un bilan de compétences ?

Pour que le bilan de compétences débouche sur un projet professionnel pertinent, le salarié ou le demandeur d’emploi doivent répondre à toute une série de questions. Les réponses des salariés doivent être les plus fiables et sincères possibles pour ne pas créer de biais dans les résultats sur le développement personnel et des compétences.

Chaque bénéficiaire doit donc s’attendre à être invité à se connecter sur une plateforme dédiée pour remplir un questionnaire en ligne. Les thèmes abordés étant larges, les aspects personnels comme professionnels, il est possible de commencer et d’interrompre la saisie des réponses, et de sauvegarder les questions déjà renseignées. À la prochaine connexion, le questionnaire reprend à la première question restant à remplir, les autres informations ont été conservées et restent modifiables si besoin.

Parmi les thèmes abordés, il y a : 

● la situation personnelle du salarié ou demandeur d’emploi : statut matrimonial, logement, handicap, activités régulières et irrégulières…
● les diplômes et certifications obtenus,
● le parcours professionnel : les différents postes occupés, les tâches menées, les conditions et environnements de travail, les outils et équipements utilisés, la rémunération…
● les motivations sur le choix des parcours scolaire et professionnel,
● le projet professionnel : l’évolution de carrière, le ou les métiers souhaités, les prérequis, les compétences, les diplômes, la rémunération…
● la personnalité (qualités, défauts, valeurs personnelles…).

 

Quel financement pour un bilan de compétences ?

Le bilan de compétence est avant une démarche personnelle menée par chaque salarié. Il n’y a pas d’obligation. À ce titre, ce dernier peut s’inscrire auprès de l’organisme de son choix et s'autofinancer. S’il ne le souhaite pas ou n’en a pas les moyens financiers, il peut utiliser les crédits disponibles sur son compte personnel de formation (CPF). Dans les deux cas, il a le choix de réaliser son bilan de compétences :

● en dehors de son temps de travail : il est libre d’informer ou non son employeur par l’intermédiaire de son manager ou le service des ressources humaines
● sur son temps de travail : le salarié doit disposer de l’accord préalable de son employeur, notamment parce qu’il va conserver sa rémunération pendant les heures utilisées pour ce bilan professionnel et personnel. 

Cependant, le bilan de compétence peut être à l’initiative de l’employeur, avec l’accord du salarié, dans le cadre du plan de développement des compétences de l’entreprise et la gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC). Ce point peut être abordé à l’occasion de l’entretien annuel ou l’entretien professionnel, selon l’urgence que suscite l’activité dans l’emploi du salarié. Dans ce cadre, le financement peut être assuré par l’entreprise directement, par son OPCA, par le CPF du salarié, ou les trois cumulés, selon la situation et l’accord de branche ou l’accord collectif de l’entreprise.

Pour les demandeurs d’emploi, le financement peut provenir de Pôle Emploi. En effet, ils peuvent bénéficier d’une aide individuelle à la formation (AIF-Pôle emploi) qui prévoit la prise en charge d’un bilan de compétence dans le cadre d’un projet de reconversion professionnelle ou d’un reclassement.