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Que change le nouveau plan compétences ?

Rédigé par Jérôme Lesage | Oct 11, 2021 4:16:50 PM

Gestion de la formation - Réforme formation

Le 27 septembre dernier, le Premier ministre a annoncé un nouveau plan d’investissement dans les compétences. Place de la Formation vous explique comment cette réforme, appelée PIC, impacte votre GPEC.

 


Les contours du nouveau plan compétences


Et voilà un nouvel acronyme ! PIC pour plan d’investissement pour les compétences. Ce dernier vise à répondre aux besoins de main-d’œuvre dans les entreprises. Selon le gouvernement, 300 000 postes ne trouvent pas preneur. Parmi les causes identifiées de cette situation, l’inadéquation des compétences des potentiels recrutés avec celles des postes proposés et la rémunération proposée. Les secteurs professionnels les plus touchés sont l’hôtellerie-restauration, l’industrie, la santé — dont la perte d’autonomie —, les transports, le BTP, la logistique, le commerce... L’exécutif a donc annoncé le 27 septembre dernier un nouveau plan compétences de 1,4 million d’euros pour mener des actions et tenter d’y remédier.

Depuis la dernière réforme de la formation professionnelle, le financement vise majoritairement les demandeurs d’emploi. Selon le ministère du Travail, chaque année près de 1 million d’entre eux suit une formation prise en charge par Pôle Emploi. Mais cela ne veut pas forcément dire ensuite un retour à l’emploi pour eux. Alors le gouvernement mise sur les entreprises, et en particulier les PME.

 


Reproduire le succès du FNE-Formation


Dès lors qu’elles engagent un parcours de formation avec un chômeur qu’elles recrutent au préalable, elles obtiendront un financement. Bien sûr, il y a des conditions. Outre d’être un secteur dit « en tension » comme ceux évoqués plus haut, les formations finançables doivent permettre à l’employeur de renforcer son attractivité autour de ses projets de transformation écologique et/ou numérique. Au total, l’objectif est de former quelque 1,4 million de demandeurs d’emploi. Un budget global de 560 millions d’euros est prévu, soit 400 euros par personne, qui retrouve un emploi après au moins un an de chômage. En complément, 240 millions d’euros vont être débloqués pour les personnes éloignées d’un emploi depuis plus de 2 ans pour financer des contrats de professionnalisation.

En complément, le PIC va concerner 350 000 salariés en poste pour un budget total de 600 millions d’euros versé par l’État. Ce qui correspond à un budget par salarié de près de 1 700 euros.

Cette initiative fait suite au bilan réussi du FNE-Formation mis en place lors de la crise liée à la pandémie de Covid-19. Tout personnel placé en activité partielle, et notamment sur une longue durée, a été invité à se former pour monter en compétences. Ainsi, sur la seule année 2020, quelque 7,8 millions d’heures de formation ont été dispensées à quelque 437 000 salariés, soit en moyenne près de 18 heures par salarié. Ces dernières permettent l'adaptation de l’expérience professionnelle de ces derniers, et pour une partie d’entre eux d’obtenir la validation d’une nouvelle qualification professionnelle.

 


Responsable de formation : l’importance d’une agilité digitale


Nécessairement, le lancement du PIC impacte l’action du responsable de formation. D’abord, il lui permet de compléter son budget pour aligner les compétences de ses collaborateurs et les besoins de l’entreprise pour son développement. Ce qui est une excellente nouvelle.

Ensuite, le fait que l’employeur choisisse en amont un demandeur d’emploi pour le former, et non pas qu’il soit formé avant d’être embauché, accentue l’individualisation du plan de développement des compétences dans le cadre de la GPEC. Pour cela, la fonction RH a besoin de mettre en place des passerelles entre les équipes de recrutement et celles qui déploient le plan de développement des compétences.

Ce qui veut dire disposer d’un outil digital qui centralise toutes les informations et assure un suivi fiable et de qualité des formations programmées. En effet, le responsable de formation doit savoir quel collaborateur a besoin de quelles compétences, et quelle offre de formation lui correspond le mieux pour les acquérir. Et surtout, comme les formations aidées par le PIC intègrent le processus d’onboarding, il lui est crucial de piloter la montée en compétences. Cette dernière conditionne la décision d’un manager de garder ou non la personne ou de la réorienter vers un autre mission travail.

Enfin, la sollicitation du PIC induit un surcroît de dossiers à traiter. Le succès de cette réforme à l’échelle d’une entreprise repose aussi sur la capacité du responsable de formation à faire face à cette nouvelle charge de travail, sans léser aucun collaborateur. Là encore, le digital apporte des solutions pour réussir cet accompagnement et optimiser la gestion administrative de la formation. Au final, avec cette transformation digitale déterminante, le responsable de formation peut lui-même être l’un des bénéficiaires du PIC.

 



Jérôme Lesage
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Qu’est-ce que le plan compétences ?

Le plan compétences présenté par le gouvernement, appelé PIC (plan d’investissement pour les compétences), correspond à un budget de 1,4 million d’euros réparti en plusieurs enveloppes. C’est en quelque sorte un plan de formation à l’échelle du pays pour réduire le nombre de postes qui ne trouvent pas de candidat.


Qui peut bénéficier du plan compétences ?


Le PIC vise en priorité les demandeurs d’emploi. Alors que les formations Pôle Emploi continuent d’opérer, l’idée est d’inviter les entreprises à recruter une personne sans emploi et de la former. Son parcours formation est alors financé par l’Etat. Il a aussi pour objet de former quelque 350 000 salariés en PME. Objectif : accompagner leur transformation numérique et/ou économique afin de gagner en attractivité.


Qui a l’initiative du plan compétences ?


Le PIC implique la fonction RH dans son ensemble et pas seulement le service chargé de la formation. En effet, il induit une collaboration étroite entre le service recrutement, les managers et le responsable de formation. A chaque recrue va correspondre un parcours de formation adapté. Ensuite, le responsable de formation a besoin d’être en relais avec les managers pour s’assurer de l’effet de la formation sur l’apprentissage du poste. Enfin, il y a la gestion administrative pour tenir compte des temps de formation et des temps à être en poste. Chacun de ces acteurs peut être à l’initiative du plan compétences.



 

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